L’inclusion tout en améliorant : un projet de société?

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L’inclusion, la réussite scolaire… Voilà des enjeux qui nous préoccupent tous. Non? Enjeux nommés depuis longtemps. Mais au lieu de s’occuper de ces enjeux, le présent gouvernement et son ministre de l’éducation nous parlent des maternelles 4 ans.

Alors que tout le monde parle d’un système scolaire en pleine hémorragie avec un nombre de professeurs et de professionnels qui va en diminuant, ce gouvernement ajoute à la charge avec ces maternelles 4 ans, tout en émettant une loi qui, de plus, limite l’embauche des gens de communautés religieuses; non pas pour des questions de qualifications, mais pour une question de bout de tissus… Mais je ne m’étendrai pas sur mes pensées profondes du ci-mentionné projet de loi 21. Je veux parler d’intégration et de réussite. De milieux de travail qui pourraient être tellement plus attrayants pour ces enseignants qui décrochent, pour ces professionnels qui prennent d’autres chemins que celui du milieu scolaire.

Ça fait quelques temps que ces idées me tournent en tête. J’en ai parlé avec quelques autres parents, avec quelques personnes du milieu scolaire, mais aussi des gens que l’éducation et les enfants concernent. Et il semblerait que mes idées font du sens pour eux aussi!

Voyez-vous, après avoir vu Fiston réussir dans une classe spécialisée, qui au fond ne lui convenait peut-être pas puisqu’il n’a pas de Troubles Comportementaux, je réalise à quel point l’effet du petit groupe est positif. Encore plus que je ne pouvais le croire. Et je me suis mise à penser aux enfants doués qui manquent de stimulation en classe parce que le professeur a un groupe de 20-25 élèves (je parle du primaire ici), aux élèves moins doués qui peinent à suivre le rythme… Pourquoi ne pas uniformiser le petit groupe? Pourquoi ne pas réduire toutes les classes du primaire à 10-12 élèves maximum et ajouter une TES par groupe ou pour 2 groupes, à la limite? Pas juste en milieu défavorisé! PARTOUT. Pour tous. Ainsi les professeurs pourraient stimuler les élèves doués, qui eux pourraient aussi jouer un rôle de tuteur auprès d’élèves ayant plus de difficultés. Un petit groupe permettrait de vraiment mettre en place une inclusion pour les enfants comme Fiston pour qui le groupe de 18-20 est trop bruyant, épuisant. La présence de TES permettrait aussi d’aider dans cet allègement de tâches du professeur, rendant la vie de tous tellement plus agréable.

Ces petits groupes permettraient aux jeunes d’apprendre à mieux comprendre les différences, difficultés de chacun, apportant un plus grand respect, une plus grande entraide entre eux. Ces petits groupes permettraient aux jeunes de mieux réussir, de mieux comprendre et intégrer les notions à un rythme plus individualisé.

Et pour la suite? Donnons la chance au coureur et poursuivons en petit groupe! Plutôt que 25-35 élèves, pourquoi ne pas réduire à 15-20 élèves?? On pourra voir à grossir graduellement les groupes en secondaire 4 et 5, une fois la transition primaire/secondaire bien faite et une fois certain que les acquis nécessaires pour la réussite seront présents. Ajoutons des spécialistes au secondaire aussi! Plus de TES, entre autres.

« Oui, mais, ça va coûter cher ton histoire! » Et pourtant, le financement est là. Que soit coupé aux écoles dites « privées » des subventions qui sont à mon avis un non-sens. Si mes taxes sont utilisées pour subventionner ces institutions alors cessons de les appeler privées puisque les fonds PUBLICS leurs sont accessibles. Ces fonds devraient servir aux écoles publiques. Pourquoi mes taxes sont-elles utilisées pour subventionner une école à laquelle mon fils n’a pas accès, école qui reçoit déjà paiement de la part de ces parents qui font le choix d’y inscrire leurs enfants? Pourquoi l’ensemble de ce que je paie pour une école publique de qualité n’est-il pas investi en totalité dans cette école publique?

Et ce n’est là qu’une avenue potentielle de financer ces changements. Oui, cela impliquerait de modifier des lieux. De réaménager. Quand on sait à quel point nos écoles publiques sont en état de décrépitude, avec champignons et moisissures diverses qui se multiplient dans les murs, il y aurait là une belle occasion de faire un deux pour un, vous ne croyez pas? Réaménager, moderniser, s’assurer que les enfants sont au chaud l’hiver, au frais par temps chaud et respire un air sain…

Oui, c’est un projet de société en quelque sorte. Un projet pour les jeunes à venir. Un projet pour ces futures générations…

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Éducatrice à la petite enfance depuis une vingtaine d’année, adepte de l’entrainement en force pour ne pas perdre complètement la tête, Nancy Ringuet, très possiblement TDAH, est maman de deux garçons à diagnostics : un grand TDA sévère et un plus jeune SGT, TDAH impulsivité mixte et TOP. C’est un long combat qui aura mené aux diagnostics du plus jeune, et un long combat qui s’engage pour faire reconnaître ses besoins. Passionnée de recherches et assoiffée d’en apprendre plus, elle fouille le net sous toutes ses coutures. Elle partagera ici des textes et réflexions sur ce vécu différent de mère chef de famille, avec un conjoint dont le travail l’amène à être absent.