Ça fait quelques jours depuis la conférence de presse qui annonçait la réouverture des écoles. En fait, de certaines écoles. Le préscolaire et le primaire seront ouverts dès le 11 mai pour accueillir les enfants dont les parents auront le désir de les voir retourner à l’école, avec distanciation physique, mesures d’hygiène, etc. On insiste sur l’importance de conserver les acquis chez les élèves en difficultés, les ÉHDAA… au primaire.
Mais au secondaire, on nous laisse dans le néant. En septembre, ça fera 5 mois et demi que Fiston ne sera pas allé en classe. Qu’il n’aura pas vécu de cadre scolaire. Que son anxiété en tout genre aura eu trop de temps, trop d’espace pour faire ses racines. Que mon grand se décourage car il ne peut faire ses heures de stage ni les évaluations qui sont nécessaires à la réussite de son parcours en FMS. Même les professeurs qui ont appelé depuis n’ont pas vraiment de réponses à nous donner. Ils s’informeront à la direction, qui n’a peut-être pas vraiment plus de réponses pour nous.
Je serai honnête. Et si vous avez lu un certain article dans le Journal de Québec, vous aurez lu ma réaction «à froid». Ce silence concernant les élèves HDAA du secondaire m’a fait l’effet d’une gifle retentissante. Un coup de 2×4 au visage. Un immense sentiment d’abandon pour moi, pour tous ces autres parents comme moi, mais surtout pour nos enfants. Une fois de plus, je nous sens mis dans la case des ignorés. On nous met de côté, on nous écarte des discussions, de la liste des sujets. On ne nous donne rien, aucune indication de ce que sera l’avenir scolaire pour nos enfants.
Au final, c’est comme si on nous faisait comprendre que nos enfants sont une sous-caste dans la société, dans le monde scolaire et qu’ils sont considérés comme étant sans avenir…
Et c’est de là que vient ma rage. Car je me bats contre cette image qu’a la société at large de nos enfants, peu importe en quoi consiste leurs difficultés, leurs besoins particuliers. Il me semble que pour chaque pas en avant, il faut ensuite reculer de cinq. Il n’y a jamais de répit. Jamais de pause…