Noël 2021. Vingt-deux mois après le début de cette « pandémerde ». Troisième vague, quatrième vague, Delta, Omicron. 3000 cas, 5000 cas, 9000 cas, ça ne fait qu’augmenter. Quand ce tourbillon finira-t-il par s’arrêter?
Je ne regarde même plus les nouvelles. Tout ce que je veux pour Noël, c’est toi, mon fils. Mes enfants, ma famille. Toi qui es hébergé en Centre et qui attends impatiemment. Moi qui espère ne pas retourner en confinement.
Les sorties pour le temps des Fêtes étaient toutes planifiées. À la dernière minute, tout a basculé. De nouvelles mesures ont été annoncées. On a dû tout annuler et replanifier. Tu n’as pas eu ton mot à dire, tu as dû accepter, sans riposter.
Hier, je devais aller te chercher. Quelques heures avant ta sortie, je reçois un appel. Toute l’unité vient d’être testée. Les sorties sont cancellées. On doit attendre les résultats. Tu reçois la nouvelle avec fébrilité. Tu deviens anxieux. Tu ne comprends pas. Pourquoi je change tout le temps d’idées? Ce n’est pas moi mon chéri, c’est le gouvernement, tu comprends?
Plus de 24 heures sont passées. J’attends des nouvelles depuis ce matin. Rien. J’appelle au Centre, j’ai peut-être manqué l’appel? Toujours rien. Mon fils pourra-t-il rentrer à la maison pour le réveillon de Noël?
Qui se soucie d’eux, de nous? Qui se soucie de savoir si ces jeunes pourront passer Noël en famille? Ces jeunes qui subissent les revers de cette tourmente depuis des mois. Ces jeunes qui doivent s’adapter au moindre changement. Toutes ces familles qui espéraient retrouver un peu de bonheur durant les Fêtes. Qui ne pourront pas voir les leurs à cause de toute cette tempête.
Je n’ai toujours pas reçu l’appel, le test est-il négatif? Toute cette attente, tout ce stress inutile. Mon fils sera-t-il parmi nous pour le réveillon de Noël finalement?