Souvent, nous les mamans différentes, on vous parle de nos combats, on exprime notre colère, notre tristesse et nos désarrois…
Et vous compatissez, vous vous révoltez, vous vous mobilisez…
Mais parfois, à force de combats et d’aménagements, on rentre dans une période bénie et on peut dire : « Tout va bien! ».
Mon fils a une super institutrice, il aime son école qui se forme à l’inclusion et les aménagements l’aident à bien travailler. Pas de convocations à l’école, pas de crises en rentrant, pas de réunions interminables où personne n’écoute. Jusqu’ici tout va bien.
Mais que se passe-t-il quand tout va bien? Peut-on enfin se reposer? Ça y est, c’est enfin la lumière au bout du tunnel?
Si seulement la vie de maman différente était aussi simple, si seulement on pouvait se dire : « Ouf ça y est, enfin. J’ai réussi. »
En réalité, dans ces petites bulles d’accalmie, nous sommes en alerte constante, la guerrière ne dépose jamais son épée… On observe le moindre indice, le moindre risque, la moindre possibilité que cette bulle toujours fragile et éphémère explose et disparaisse pour laisser place à un autre combat, à une autre période de doutes ou de questionnements.
La moindre aspérité de la vie peut la faire disparaître en une seconde et après s’être assez vite habituée au calme de l’œil du cyclone, les vents violents nous frappent le cœur de plein fouet…
Car quand la bulle éclate, les problèmes resurgissent puissance mille et personne n’y est préparé… car les gens « normaux » ont pour habitude de faire confiance à la vie…
Et de bulles en bulles, de cyclones en tempêtes, l’espoir de pouvoir un jour profiter des bonheurs simples sans s’inquiéter du lendemain disparaît au fur et à mesure…