À peine une journée après la fin des classes, je veux profiter de mon été, qui tarde à arriver. Je décide donc de regarder les chalets à louer pour le lundi suivant. Pourquoi ne pas commencer les vacances en grand et partir avec les trois enfants! C’est ainsi que je déniche un superbe chalet, une vraie aubaine, disponible aux dates souhaitées. Troisième nuit gratuite, bord de l’eau, animaux permis, spa, salle de jeux au sous-sol, foyer extérieur, bref, toutes les commodités pour un agréable séjour, beau temps, mauvais temps! En moins de 10 minutes, ma réservation était complétée! Et heureusement que je n’ai pas hésité, car le chalet n’est déjà plus disponible du reste de l’été!
Armée de ma patience et du système de points mis en place pour la maison, afin d’éviter le plus possible de transitions, je décide d’aller chercher fiston directement au centre et de le ramener à la fin du séjour sur le chemin du retour. Lundi matin, la voiture bien paquetée, nous partons donc, les trois enfants, notre chienne Fanny et moi, direction St-Rémi-de-Tingwick…
Quel merveilleux séjour! Évidemment, à son arrivée, excité par la nouveauté, fiston a testé les limites. Ça lui a demandé une bonne journée de transition pour arriver à se contrôler. Mais lorsqu’il a compris que je tiendrais mon bout, il a changé du tout au tout et nous avons pu en profiter au maximum! Le soleil était au rendez-vous et fiston dans son élément! Nous avons fait du kayak et du pédalo, pique-niquer sur une « île déserte » et chasser les ménés, nous nous sommes prélassés dans le spa, nous avons fait un feu de camp, du vélo et pris de grandes marches avec Fanny… De belles vacances comme nous n’en avions pas connues depuis longtemps! La dernière journée, personne ne voulait s’en aller! Nous étions bien, heureux, en famille…
Au retour, la séparation fut extrêmement difficile. Fiston ne voulait pas retourner au centre : il reste assis dans l’auto, tente de se sauver et s’accroche littéralement à moi… Je dois lui cacher mes larmes et le rentrer quasiment de force… Je repars le cœur brisé, incapable de m’arrêter de pleurer…
Devoir le laisser là-bas, alors qu’il pourrait être avec ses sœurs et moi, m’arrache le cœur à chaque fois. Mais une amie m’a dit de voir les choses autrement : « Avec le placement, il prend du recul et il peut voir comme il a besoin de sa famille, comme l’amour de sa mère est infini et son cerveau va comprendre des choses qu’il ne pouvait pas comprendre à la maison… Auriez-vous passé d’aussi belles vacances, il y a six mois? La séparation exacerbe vos sentiments à tous et lui montre comme il est aimé… Quand il reviendra, il saura la chance qu’il a… » Merci Liza…