Je ne pouvais laisser passer cette histoire sous silence. Je profite donc de ma tribune pour vous démontrer jusqu’où peut aller l’intolérance. Certains d’entre vous, qui me suivez depuis mes débuts, connaissez l’historique que je partage avec mes chers voisins. Pour les autres, je vous invite à lire ce texte : Quand l’ignorance devient mépris.
À part un bref événement à la fin du printemps, alors que mes enfants faisaient trop de bruit à son goût dans le trampoline, cela faisait un petit bout que je n’avais pas eu d’altercation avec la voisine. Il faut dire que l’hiver, c’est plus calme et que les enfants vieillissant et fiston étant en centre, ce ne sont plus les miens les plus bruyants du voisinage… Elle s’en prend donc à mon chien…
Mes filles ayant quitté à vélo par la porte de derrière avaient par inadvertance mal refermé la clôture. Ignorant ce fait, je sors notre chienne Fanny afin qu’elle puisse faire ses besoins. Apercevant la clôture entrouverte, se rendant compte de l’opportunité qui s’offre à elle, Fanny prend la poudre d’escampette et va faire ses besoins, à notre insu, sur le terrain de nos chers voisins. Notre gentille voisine d’en face, qui ramena Fanny-la-fugitive à la maison, nous fit alors part de l’incident.
Au lieu de venir nous voir gentiment pour nous demander de ramasser les excréments (ce que je m’apprêtais à faire dès que j’appris le méfait), notre chère voisine sortit, les baguettes en l’air, un sac de plastique à la main, pour crier à qui veut l’entendre que « le foutu chien de la voisine a chié sur son terrain » tout en ramassant elle-même les dits excréments. Ne voulant jeter de l’huile sur le feu, je reste donc à l’intérieur, ô comble de malheur…
Ce n’est que le lendemain que je m’aperçois que notre chère voisine avait conservé les excréments afin de les étendre allègrement sur le pare-brise de ma voiture… Bien sûr, je n’ai aucune preuve de ce que j’avance, mais toutefois des soupçons fort raisonnables… Convaincue par mes amies, à qui je raconte ma mésaventure, je porte plainte à la police. Deux heures plus tard, après avoir pris soin de rédiger ma plainte en détails et pris en note la déposition des mes autres voisins, les deux gentils policiers me laissèrent, un numéro de dossier de plus à ajouter à ma collection… Me confondant en excuses pour l’absurdité de la situation, ils me rassurent en me disant que ça fait aussi partie de leur job!
L’art de perdre une journée pour une histoire de marde!