Ahhhh si mon chien savait te dire…

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J’ai un chien depuis peu. En fait, ce n’est pas un chien. C’est un projet, un travail, un peu de temps personnel en moins avec du poil… Mon bébé chien s’appelle Musashi et c’est un akita inu japonais. C’est un petit nounours sur quatre pattes avec des dents qui apprend à aimer les caresses doucement car d’emblée, elle n’aime pas ça. Elle a tout juste 5 mois (demain en fait, mais qui compte… MOI).

Comme dans mon rôle de maman de famille différente, nous avons dû nous orienter vers une pédagogie d’entraînement. Ce fut facile car cette race est assez bien documentée quand à ce qu’on ne doit pas faire… Nos éleveurs nous ont préparés. Nous avons beaucoup lu. Quand nous avons accueilli notre pookita d’amour, nous savions que nous voulions et devions l’entraîner positivement dans le respect et apprendre à communiquer avec elle. Nous étions prêts. Je le pensais. Méchante erreur.

Notre Musashi est typique à sa race. Gracieuse, craintive, impulsive, joueuse, dormeuse, calme… mais surtout c’est un bébé qui est arrivé sans mode d’emploi (sentiment de déjà vu, mais ya même pas de Mieux-Vivre pour les chiots!). Nous sommes totalement gagas. Je m’attendais à ce que ce soit demandant, mais elle est arrivée déjà propre et elle fait ses nuits.

Non, ce que je n’avais pas prévu, c’est que, tout comme avec mes tempêtes, je doive sans cesse justifier les méthodes d’enseignement que nous utilisons. Je dois entendre les milles conseils et recommandations de tous. Je ne veux pas vous froisser, mais mon chien est comme mes enfants. Il a un caractère différent. Va lire mon ami sur cette magnifique race. Je suis blindée quant aux critiques sur mes enfants, sur moi, sur notre dynamique familiale. Je vais devoir développer mon kevlar anti-ti-joe connaissant. C’est si facile de critiquer quand tu ne vis pas la réalité d’une personne. Devant toutes ces critiques, nous avons contacté une comportementaliste. Elle nous a à nouveau parlé de respect et de communication. Bref, on n’est pas dans le champ.

Tout comme l’éducation des enfants a évolué, celle des chiens également. En fait, l’approche positive, c’est d’observer ton chien suffisamment pour reconnaître les signes qu’il n’est pas bien. C’est de corriger ton comportement d’humain pour en faire le chien que tu souhaites avoir. C’est de traiter ton chien avec respect et non par la peur. On ne dispute pas, on ne punit pas. Je félicite, je renforce, j’amène mon chien à faire ce que je veux pour qu’il soit gagnant sur toute la ligne et qu’il ait envie de le refaire. Bref, je le traite comme un TDAH. Ben oui, je me suis grayée d’un chien qui « matche » avec ma famille. Honnêtement, l’effet sur la famille est au-delà de mes attentes. C’est plus paisible chez nous car sans le vouloir, l’approche positive fait ses petits dans notre discipline.

Notre éleveur nous disait qu’il faut éduquer le monde sur les chiens. Saviez-vous qu’un chien apprend à aimer les caresses, mais qu’avec certaines personnes, il les tolère seulement? Saviez-vous que les chiens d’aujourd’hui sont plus anxieux que ceux d’il y a 10 ans? Saviez-vous que vous ne devriez jamais approcher un chien inconnu ni le flatter même si son maître est là? Saviez-vous qu’un chien qui jappe évacue son stress ou son inconfort? Saviez-vous qu’il peut entendre votre auto arriver jusqu’à 5 km de distance (aucune preuve à l’appui)?

J’en apprends tous les jours depuis que Musashi est avec nous. Surtout sur la nature humaine. Les enfants sont beaucoup plus respectueux que les adultes avec les chiens. Demandez à un enfant d’ignorer un chien est plus facile que d’essayer d’expliquer à un adulte, qui croit que tous les chiens l’aiment, de laisser ton chien tranquille.

Critiquer est devenu une seconde nature chez les gens d’aujourd’hui. La libre expression, malheureusement. Si tu as le droit de dire tout ce que tu penses à  n’importe qui quand tu es adulte, il y a une limite. Après on se demande d’où part l’explosion de l’intimidation et du harcèlement dans les écoles.

Tout ça pour dire que si le monde investissait autant de salive dans des causes justes, il y aurait beaucoup moins de causes à défendre.

J’ai un chien. J’ai un akita inu japonais. Tu peux l’appeler Hatchi tant que tu veux (elle s’en fout, elle n’a rien compris au film), mais écoute mes conseils. Comme avec mes enfants, je suis la spécialiste de c’te petite bête-là. Et si mon chien pouvait te parler, il te dirait qu’il t’aime d’abord de loin avant tout.

Vive les propriétaires de chien LIIIIIIIIBRE!

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Maman TDAH de trois tempêtes; Tornade 11 ans (TDAH avec impulsivité et trouble anxieux), Ouragan 9 ans (TDAH) et Tsunami 6 ans (trop jeune pour un diagnostic), je suis la douce moitié de mon petit mari (TDAH). À cela s'ajoute une grande sœur au pays des nuages que nous appelons affectueusement Coccinelle. Éducatrice en pouponnière ainsi qu'anciennement auteure de livre jeunesse, je me considère comme une sage dans l'art de la patience infinie...