Le calme avant la tempête!

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J’ai appris cette semaine que le dossier de Jérémie n’a pas été retenu pour la classe de langage.  Sur le coup, ça a été la tristesse, cette tristesse de vivre dans une société inconsciente.  Une société qui semble meilleure pour mettre des pansements que de prévenir les blessures.  On offre des groupes d’estime de soi au centre régional de réadaptation, des groupes pour des enfants différents.  Des groupes qui ont sans aucun doute leur place, des groupes qui sont animés par des personnes très compétentes, loin de moi l’idée de banaliser leurs effets positifs, mais entre vous et moi, l’estime de soi, ça se bâtit au fil des jours, à travers les expériences de la vie.

Pour un enfant d’âge scolaire, les apprentissages sont la principale expérience de vie, non? Votre enfant ne passe-t-il pas plus de temps à l’école qu’avec vous? Qu’est-ce qu’on attend pour mettre en place les services qui répondent aux besoins des élèves?

Je ne comprends pas la décision de ne pas donner à Jérémie les services dont il a besoin! Une fois la tristesse et la colère passées, c’est bizarrement très calme à l’intérieur de moi.  Je ne sais pas encore ce que je ferai, c’est certain que ça ne restera pas là, mais pour le moment, je n’ai aucune idée de ce que je ferai.

Je me surprends moi-même, par ce calme intérieur.  Je sais que je ne peux rien décider pour le moment, il me manque des informations.  En fait, j’attends de voir les résultats de l’évaluation en neuropsychologie et je n’ai toujours pas de nouvelles de ma demande afin de continuer à travailler 3 jours/semaine  pour la prochaine année scolaire.

Sans ces informations, je ne peux rien décider.  Oh oui, j’ai pris une décision, celle de ne pas dire à Jérémie que son dossier n’a pas été retenu.  En tout cas, pas maintenant!  Je ne suis pas capable de lui dire qu’il n’y aura pas de classe de langage pour lui.  Je ne suis pas capable, car au fond de moi, je garde encore espoir!  Espoir de quoi, je ne sais pas trop, mais espoir que mon fils aura les services dont il a besoin!  Je ne peux pas baisser les bras!

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Maman de quatre enfants, qui par leur grande sensibilité, l’ont amenée à remettre en question tout ce qui semble acquis ou naturel pour la plupart des gens. Elle se dévoue pour que ses enfants restent connectés à cette essence profonde qui leur est propre. Deux de ses enfants ont reçu un diagnostic de dyslexie/dysorthographie. Pour l’un d’eux, s’ajoutent une dyspraxie verbale, un trouble de la coordination motrice et un profil mixte d’hypersensibilité et d’hyposensibilité. Enseignante au primaire depuis 2002, elle travaille maintenant exclusivement avec les enfants en difficulté d’apprentissage.