Vendredi 30 décembre. Après la cohue des Fêtes, les enfants allaient chez leur père pour les deux prochaines semaines. Dans quatre jours, je partais pour Cuba avec ma collègue, amie et complice. Enfin les vraies vacances commençaient!
Nous étions belles à voir dans l’avion! Toutes énervées! Depuis le temps que nous en parlions, enfin nous y étions! Toutes deux, nous avions plus que besoin de ces vacances, c’était une nécessité, une question de survie!
Destination : Varadero! La plage, la mer, le soleil, la chaleur! Quel bien fou pour mon corps meurtri, endolori par le stress quotidien de la vie… Après une première soirée à récupérer, j’ai enfin pu décompresser. Et pour une rare fois dans ma vie, j’ai complètement décroché…
Profiter du soleil et de la mer à longueur de journée. Partir en ville pour visiter, goûter les saveurs du pays, m’imprégner du rythme cubain et de son style de vie…
Le soir venu, danser, jaser et boire jusqu’aux petites heures du matin, fumant cigarette sur cigarette comme dans le temps de ma jeunesse! Ne dormir que quelques heures par nuit…
Me lever assez tôt le lendemain pour profiter de la journée. N’ayant pour seul souci que de me demander : « Quel maillot vais-je mettre aujourd’hui? »
Une semaine. Sept jours durant lesquels, le temps s’est arrêté. Durant lesquels, j’ai cliqué « pause » sur le film de ma vie. Sept jours durant lesquels, bien égoïstement, je n’ai pensé à personne d’autre qu’à moi-même…
Mais voilà que le temps me rattrape! Quelle mère indigne je suis! Je ne veux plus revenir! Mes enfants me manquent, mais je ne suis pas pressée de retrouver ma vie…
Les problèmes m’ont attendu. Ils sont bien réels à mon retour… Les messages, les courriels, les retours d’appels, les suivis… Je suis dans le déni.
Les batailles pour fiston, le combat perpétuel pour lui trouver une place, SA place. Il n’est toujours pas scolarisé. Et moi j’ai épuisé depuis longtemps ma banque de congés. Encore et toujours en recherche de solutions… Seule pour gérer cette situation…
Back to life, back to reality…