Ça y est. Encore une fois, les vacances sont finies. C’est l’école qui se pointe. Une autre rentrée. Pis un certain découragement. Car voilà… J’ai parfois l’impression que la société ne cherche pas vraiment à faire en sorte que nos enfants s’épanouissent selon leurs talents, leurs passions, leurs forces, leurs différences. On cherche à apprendre à chaque enfant à entrer dans un moule, le moule conforme à ce que la société désire. Un peu comme des mélanges à gâteaux… Mais nos enfants ne sont pas de futurs gâteaux à mettre en display dans une vitrine!
Alors on leur bourre le crâne, mais où donc fait-on de la place pour de l’individualité, de la créativité? Pourquoi ce besoin d’uniformiser absolument tout? On leur bourre le crâne, on dit aux parents que les activités parascolaires sont importantes, mais il faut aussi prioriser l’étude, les devoirs, le sommeil… Mais où laisse-t-on place à l’enfance? Au jeu? Quand je vois que ce que mes enfants voient ou ont vu en 6ième année, c’est de la matière que moi j’ai vu en secondaire 5 et j’ai envie de hurler! Mes enfants ne savent pas utiliser un dictionnaire, paraît que ça ne fait plus parti du curriculum de l’école!! Parole d’un prof. Moi j’essaie, mais ce n’est pas un réflexe pour eux puisqu’ils ne l’ont jamais utilisé sur une base régulière à l’école… Ils apprennent l’orthographe des mots, ainsi que leur catégorie, mais sont fichtrement incapables de m’en donner la définition, sa signification ou un synonyme… Ça non plus, ce n’est plus dans le curriculum il paraît… Le par cœur… Il me semble qu’on leur apprend la surface sans toucher aux fondements!
Les enfants qui apprennent plus lentement, différemment, qui vivent des difficultés sans pouvoir obtenir le soutien nécessaire, décrochent. Mais ceux qui en demandent plus, qui apprennent plus rapidement, qui sont avides de nouveautés et de nouveaux défis, décrochent trop souvent eux aussi! Les budgets sont tronqués. Les besoins réels ignorés. Le soutien nécessaire n’est que trop rarement disponible.
Alors une autre rentrée s’annonce et je demeure cynique. Je demeure rancunière vis-à-vis un gouvernement qui prône un système en déroute, un système défaillant. Un système qui abandonne nos enfants s’ils ne réussissent pas à se fondre dans la masse, pour rentrer dans le moule sans faire de vague…