Je me sens seule et abandonnée…
Un petit (gros) grincement de dents et des larmes qui montent! J’ai reçu un appel, le dossier vient d’être fermé au centre de réadaptation!!!! Ce n’est pas qu’on avait vraiment des services, mais une porte ouverte ça ne fait pas de mal. La dyspraxie n’est pas disparue subitement dans le dernier mois!?! C’est certain qu’il aura des besoins dans le futur. Et bien si c’est le cas, il faudra recommencer le processus…
Je sais bien que mon fils ne répond pas aux critères, mais il a tout de même besoin d’aide! Et même si j’avais vraiment peu de service, j’ai vraiment l’impression qu’on m’abandonne. Je ne sais pas vraiment pourquoi je me sens comme ça, mais il y avait une porte ouverte et là, la porte est fermée. C’était la seule porte que j’avais réussi à ouvrir (autre qu’au privé) en y mettant tellement d’efforts… Je ne trouve pas ça humain de larguer des gens qui ont des besoins de cette façon. Je comprends que mon enfant ne répond pas à leur offre de service, mais pourrait-on nous référer à d’autres services? Pourrait-on s’assurer que quelqu’un nous prenne en charge?
Le pire dans tout ça, c’est que je continue de payer au privé, parce que mon fils a besoin d’un suivi en ergothérapie et en orthophonie pour progresser et développer son plein potentiel. Et ça vaut la peine de payer, j’ai appris en juin que l’équipe-école a espoir que mon fils puisse réintégrer le régulier pour le secondaire. En fait, comme il n’avait pas repris d’année encore et compte-tenu de toutes les difficultés, le plan en ce moment, c’est de lui permettre de prendre trois ans pour compléter son troisième cycle. Et s’il y arrive, il pourrait réintégrer le régulier pour le secondaire! Mais pour y arriver, il a besoin d’aide en orthophonie et en ergothérapie!
Je suis toujours en attente d’une date pour le tribunal administratif afin que Retraite Québec le reconnaisse comme enfant handicapé (parce que j’ai besoin de sous pour payer les intervenants) et je suis toujours en attente pour la plainte que j’ai déposée en juin dernier au Protecteur du citoyen…
Alors bien voilà, je me sens seule et abandonnée… Quand même moins seule qu’avant, car depuis le changement d’école, on a une équipe-école consciente du potentiel de mon enfant et très présente, mais quand même… Les ressources en ergothérapie et en orthophonie ne sont pas suffisantes, voir même inexistantes. J’ai souvent l’impression que la réussite de mon enfant ne repose que sur mes épaules et surtout sur ma capacité à payer et à être présente pour les nombreux suivis et les exercices et cela ne devrait pas être le cas!
Par moment, j’ai peur de manquer de courage et de détermination avant d’avoir atteint mon but : que les enfants en difficulté puissent avoir accès aux services dont ils ont besoin, mais je sais au fond que j’ai surtout peur de ma force intérieure!