Tu es arrivée dans ma vie sans vraiment savoir dans quoi tu t’embarquais. Tu as été là, juste là quand mon angoisse surmontait cette peur irrationnelle de l’échec. Tu m’as écoutée quand ça n’allait plus avec mon fils. Tu as été là lors de crise, car tu n’étais pas juste une voisine. Tu étais là.
Où d’autres sont parties en courant, toi tu es restée. Quand je n’y arrivais plus, combien de fois as-tu monté les escaliers qui nous séparaient pour venir prendre le relais de mon enfant trop chamboulé et moi qui étais submergée d’émotions? Tu as été là lors de sa pire crise, quand il a osé me faire du mal. Tu as été là et tu l’as calmé, sans jugement, avec tes bébés chats qui ont su lui montrer le chemin de la zoothérapie.
Je ne peux compter les soupers où tu m’as simplement invitée car tu savais très bien que malgré mon arrêt de travail, j’étais submergée. Trop de rendez-vous, trop de douleurs, trop de crises.
Tu m’as gâtée, en me donnant des soins pour que je retrouve un peu de féminité dans tout ce tourbillon de ma vie.
Tu as continué d’être là, malgré que mon fils soit difficile. Tu es restée à mes côtés. On se voit et on sait que cette amitié sera pour la vie, malgré tout. Malgré mes problèmes à moi, malgré tes défis à toi.
Malgré tout, tu es restée, comme une vraie amie. Quand je me sentais seule, je savais que même si tu étais occupée, tu serais là.
Une amie comme toi, c’est rare. Une amie comme toi, ça vaut beaucoup. Tu ne sais pas à quel point tu peux enjoliver ma vie. Quand j’ai décidé de mettre un terme à la possibilité d’avoir un autre enfant dû au défi du mien, tu m’as prouvé encore une fois, en me nommant marraine du petit dernier, que je serais là, toujours. Moi pour vous et toi pour nous.
Malgré mes absences, mes rendez-vous, mon trop plein parfois. Tu comprends, pas juste pour me rassurer. Non, tu comprends pour vrai.
Là où la différence a fait reculer beaucoup de gens, toi tu l’as acceptée dans ta vie, tout simplement.
Depuis un bout, nous ne sommes plus voisines, mais tu restes ma meilleure amie. Celle à qui je sais que je peux raconter en détails les traits de mon fils et que jamais elle ne jugera. Celle qui n’a jamais osé me parler de placement, même quand ça allait si mal que ma tête résonnait chaque soir des cris et des injures. Celle à qui je n’ai pas besoin de préciser que mon fils sera là, il est toujours le bienvenu chez toi. Malgré tout.
Tu es là. Encore et encore.
Je t’aime mon amie, même si ça a pris du temps de te le dire en face.
Je t’aime