Depuis quelques semaines, je pense beaucoup à toi. Parce que c’est bientôt ta fête d’anniversaire, que ça fera bientôt 10 ans, mais aussi parce que tout plein de petits Léo poussent dans mon entourage. Plusieurs personnes craignent que ça me fasse de la peine d’entendre ton prénom. Au contraire, voir des petits Léo naître et grandir, ça me remplit d’amour et de tendresse… Chaque fois, j’ai la douce impression que c’est toi, qui de là-haut, me fait un clin d’œil.
J’ai plusieurs fois écrit sur ce blog pour parler de tes sœurs, de moi ou de notre famille en général. De nos petites différences qui me font rire comme pleurer, mais qui ne m’ont jamais empêchée d’aimer qui nous sommes. Mais je n’avais jamais réalisé qu’à ta façon, tu étais toi aussi un enfant différent…
Né à 23 semaines de grossesse, je n’ai vu ton petit cœur battre que trois petits coups dans ta poitrine, avant de te regarder t’envoler. Déjà là, ça faisait de toi un bébé différent… Je ne te verrais jamais rire ou courir. Je ne t’entendrais jamais dire maman.
Des différences, il y en a toutes sortes dans la vie… Mon petit homme, notre histoire est différente. Et grâce à toi, je suis une mère différente.
Tu as changé, non seulement qui j’étais, mais aussi, ma façon d’aborder la vie. Ça peut paraître fou, mais je remercie je ne sais qui, d’avoir croiser ta route.J’accepte que les choses aient été ainsi.
Que je n’aie pu te bercer que quelques instants.
Que ton petit poids chaud ne soit resté sur mon cœur qu’un minuscule moment.
Que je n’aie pu te dire je t’aime qu’une fois, avant de te dire au revoir.
Tu m’as appris que la vie était éphémère et qu’on devait savourer chaque seconde, même dans les moments les plus difficiles.
Tu m’as appris qu’au fond de moi, se cachait une force et un courage que je ne soupçonnais même pas.
Tu m’as appris à respirer et que ressentir la douleur ne tuait pas, même lorsque notre poitrine s’ouvre sur un trou béant de chagrin.
Tu m’as appris à passer les petits obstacles du quotidien d’une autre manière, parce que toi et moi, on sait… Qu’il y a pire que cela.
Mon bébé, mon garçon, tu m’as appris à être la maman que je suis et pour cela, je t’en serai éternellement reconnaissante. Pour ton papa, pour tes sœurs et pour moi.
Mon bébé autrement, je t’aime.