Quand mon fils est entré en maternelle, nous avions déjà son diagnostic de trouble dans le spectre de l’autisme. Nous étions bien sûr inquiets de sa scolarité. Comment ça se passerait? Nous étions nouveaux dans le système scolaire. Nous savions que les moyens du système étaient assez limités malgré les besoins qui eux étaient très grands pour les enfants à besoins particuliers.
Nous avons fait le choix comme parents, comme personnes, de nous impliquer dans le système scolaire, d’être présents, de pouvoir avoir une voix. Nous avons aussi décidé d’essayer de ne pas devenir amères. Car nous savions qu’il y aurait de multiples moments où nous devrions nous battre et que parfois nous perdrions foi en le système. Nous voulions focaliser sur le positif. Alors mon mari est devenu membre du conseil d’établissement de l’école et moi je me suis jointe au comité consultatif des services aux élèves handicapés et élèves en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage.
Dans cette première année pour mon garçon, nous avons eu la chance d’avoir une petite formation sur le plan d’intervention qui, ma foi, était vraiment intéressante. Et grâce à cette formation, nous étions bien informés sur notre rôle de parent ainsi que le rôle de l’école. Quand je suis allée au congrès de la fédération des comités de parent du Québec, il devait y avoir une formation sur le plan d’intervention. J’ai décidé de m’y inscrire par curiosité, pour voir si les parents sentaient le besoin d’en savoir plus. À ma grande surprise, beaucoup de parents étaient intéressés à mieux comprendre le plan d’intervention. Malheureusement, la formatrice, bien qu’elle eut de bonnes intentions, n’a pas répondu au besoin des parents présents. Alors avec une amie, qui était impliquée comme moi sur le comité, on s’est dit qu’il serait important d’avoir une formation à notre commission scolaire pour clarifier le plan d’intervention.
Cette année, je suis arrivée avec ce projet à la commission scolaire et à mon grand bonheur, ils ont embarqué avec plaisir. Le plan d’intervention est un sujet sensible pour plusieurs parents et même pour les intervenants. Malgré tout, je crois qu’il serait bénéfique de pouvoir donner l’information aux parents et que les intervenants puissent aussi donner leurs points de vue. Donc en mars, nous aurons la chance d’avoir une conférence avec plusieurs partenaires de la commission scolaire pour clarifier et informer les parents sur le plan d’intervention.