Je les aime de même mes enfants! Tout simplement…
Aimer son enfant inconditionnellement, on ne s’en rend vraiment compte que lorsqu’on a des enfants. Mais on s’en rend d’autant plus compte lorsque ceux-ci présentent des défis particuliers. Je l’ai déjà dit, mon fils Leo, 7 ans, est autiste. Ma fille Laurie, 12 ans, quant à elle, est diabétique de type 1, a un trouble de communication sociale (pour ne pas dire TSA), un TDA et souffre beaucoup d’anxiété.
Depuis le diabète, on a souvent entendu de changer son alimentation. Ça vient redondant à la longue d’expliquer que le diabète de type 1, non pas comme la plupart des diabètes de type 2, n’est nullement causé par l’alimentation, et que, comme tous les jeunes de son âge elle, a besoin de glucides, de lipides, de protéines, et que, de temps à autre, comme tous, elle a le droit de se bourrer dans le sucre à la crème, le fudge, le chocolat et autres gâteries! Comme tout le monde, elle doit bouger, faire de l’exercice afin de garder une santé optimale. En plus de ça, elle doit oui se piquer plusieurs fois par jour, porter une pompe à insuline, être médicamentée pour une meilleure concentration et que sais-je encore?
Alors quand on vient me dire d’essayer de changer leur alimentation pour une diète sans gluten, sans lactose, sans caséine ou quoi que ce soit d’autre, bien ça me fait réfléchir. Réfléchir car je veux le bien-être de mes enfants : physique et psychologique. Si un spécialiste me disait que mon enfant est intolérant au gluten puisque la prise de sang et la biopsie l’indique, je changerais illico son alimentation. Pourtant, depuis les trois dernières années, Laurie est testée chaque année pour la maladie cœliaque puisque l’incidence est plus grande chez la population diabétique de type 1. Résultat : négatif. By the way, elle est également testée pour la glande thyroïde pis plein d’autres affaires aussi!
Quant à mon petit Leo, en décembre dernier, le département de génétique du Children lui a pris 14 fioles de sang pour un bilan complet : vérification du X fragile, vérification de son ADN complet, bilan bio quelque chose des enzymes et autres noms compliqués. Nous aurons bientôt les résultats.
C’est ça aimer son enfant inconditionnellement. C’est essayer de savoir si on ne peut pas faire quelque chose de plus pour l’aider. Par contre, là où ça devient complexe, c’est de savoir si je veux moi qu’il change « pour une meilleure version de lui-même » ou si c’est vraiment pour que lui soit bien. Parce que dans le fond, ai-je vraiment envie d’avoir une « meilleure version de mon fils ou de ma fille »? Mon fils, tout en douceur, qui se réveille contre moi le matin et qui me fait un bisou « esquimau »? Ma fille, tout en caractère, qui malgré le feu et l’eau, ne se laissera pas marcher sur les pieds par le premier venu?
Avec leurs forces et leurs faiblesses, leurs joies et leurs peines, leurs talents et leurs défis; mes enfants, je les aime inconditionnellement.