Dans le cadre de ma formation professionnelle, j’ai eu l’immense bonheur d’assister récemment à une conférence de M. Richard Robillard sur l’anxiété et l’attachement. Je suis complètement tombée en admiration devant cet homme exceptionnel.
Engagé dans le monde de l’éducation depuis bientôt 50 ans, ce psychopédagogue de formation a travaillé auprès d’élèves tant au niveau primaire que secondaire. Au cours de sa carrière, il a porté le chapeau de conseiller pédagogique, directeur d’école et il est formateur universitaire depuis plus de 30 ans. Aujourd’hui consultant et conférencier auprès des parents, enseignants, adolescents et enfants, il se passionne pour tout ce qui touche la compréhension du développement de l’enfant et de l’adulte au plan affectif, social et intellectuel. Son approche est basée sur la psychologie, l’éducation et les interventions positives et optimistes auprès des jeunes.
« Il y a, à mon avis, trois grands domaines d’apprentissage dans la vie. Apprendre à vivre avec soi-même, apprendre à vivre avec les autres et apprendre à vivre avec la vie. » Richard Robillard
Durant la conférence, M. Robillard nous a humblement et ouvertement parlé de son vécu, tant personnel que professionnel, nous livrant des anecdotes sur sa vie familiale rendant son discours encore plus vrai.
Pour faire un résumé, il existerait deux groupes d’enfants : les bien partis (60%) et les mal partis (40%). Les bien partis sont ces enfants qui viennent pour la plupart de milieux favorisés, qui ont la chance d’avoir leurs deux parents, d’être aimés, compris, épanouis et qui bénéficient d’empathie, de bienveillance et de saine fermeté. Les mal partis, au contraire, viennent bien souvent de milieux défavorisés, vivent pour la plupart dans la pauvreté, le malheur et la violence. Ce sont ces enfants abandonnés par leurs parents; des parents malades, absents. Ces mal partis sont souvent plus enclins à vivre de l’anxiété.
« Un enfant mal parti ne sait pas comment être ni comment faire, c’est un mendiant. » Richard Robillard
Bref, il y a un anxieux en chacun de nous, mais cet anxieux peut prendre plus de place chez certains enfants que chez d’autres. Il revient donc à l’adulte responsable d’accompagner ces enfants et non de les empêcher de vivre leur anxiété. Comme c’est à l’école que les enfants vivent le plus de stress et d’anxiété, c’est notre rôle de mentaliser, de verbaliser ce qu’ils sont en train de vivre, de mettre des mots sur leur ressenti.
Même si la conférence s’adressait d’abord à l’enseignante et avait pour but de m’outiller pour mes élèves, je ne pouvais m’empêcher de penser à moi, à ma propre enfance. Je me revoyais toute petite, avec cette anxieuse grandissant en moi et prenant toute la place au fil des années. Je ne pouvais m’empêcher de me questionner, en tant que maman, sur mon rôle auprès de mes enfants et de réfléchir aux comportements de fiston. Mon fils, qui est en centre de réadaptation depuis près de six mois. Mon fils, qui a, lui aussi, un anxieux qui grandit en lui. Comment, en regard de ce que je venais d’apprendre, pourrais-je l’accompagner dans son anxiété?
À la fin de la conférence, c’est sans mot que je me suis avancée pour serrer la main de cet homme d’exception qui venait de changer ma vie. La gorge nouée, les yeux dans l’eau, je lui ai tout simplement dit MERCI…
Pour en savoir plus sur cet homme exceptionnel, visitez richardrobillard.com.