Une belle victoire

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La fin de l’année scolaire arrive, les grandes vacances se profilent à l’horizon et là, je réalise…

Je réalise qu’il y a un an, mon loulou ne parlait pas, que j’angoissais pour cette première rentrée. J’avais si peur pour mon p’tit garçon, si incompatible avec les cases communes. J’appréhendais ses futures relations avec ses camarades, lisant tellement de témoignages relatant de mauvaises expériences.

J’étais aussi fière et heureuse qu’il rentre dans « la norme » en étant scolarisé. Je m’estimais chanceuse, sachant que seulement 20% des enfants autistes, en France, sont scolarisés.

Bref, un cocktail d’émotions que je n’avais jamais ressenties pour mes cinq aînés, leur scolarité se résumant à une simple inscription en mairie, puis à l’école et une vérification des vaccins. Même si, bien entendu, l’émotion lors de leur première rentrée avait été très intense, mais d’une telle simplicité par rapport à celle de mon p’tit dernier.

Pour lui, il a fallu organiser des réunions d’ESS (Équipe de Suivi de Scolarisation) avec donc, la directrice de l’école, sa future enseignante, l’enseignant référent, la psychologue et une de ses éducatrices pour la première. Lors des suivantes, eh oui, il y en a d’autres durant l’année, venaient s’ajouter L’AVS et l’éducatrice de la crèche. Le but de cette réunion étant de savoir si mon loulou pouvait accéder à l’école et dans laquelle  (lors des suivantes, on fait le point sur ses progrès ou d’éventuels soucis, ses points forts, ses points faibles, etc.).

Ensuite, l’enseignant référent doit rendre un compte-rendu à la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) et faire une demande d’AVS (Assistante de Vie Scolaire), indispensable à l’accueil de mon fils à l’école, d’autant qu’à cette époque, il était encore non-verbal et pas propre (sur ce dernier point, il ne l’est toujours pas d’ailleurs).

L’attente de l’attribution d’une AVS est une véritable période de stress, car il y en a peu et souvent, elles se partagent sur plusieurs élèves. De plus, les AVS ont des contrats précaires et ne sont formées que superficiellement à la différence, au handicap et sont souvent dépourvues face à l’autisme, encore très méconnu.

Finalement, il a pu faire sa rentrée et son temps de scolarisation a augmenté au fil de l’année scolaire, à chaque retour de vacances, pour atteindre les matinées complètes en cette fin d’année!!!

Malgré toutes mes inquiétudes, mon loulou s’est très bien adapté, il a son p’tit groupe de copains et même une amoureuse! Il a énormément progressé dans les habiletés sociales, grâce à une maitresse exceptionnelle, qui l’a toujours accueilli comme ses autres élèves, sans faire de différence ou de favoritisme.

J’avoue que j’appréhende déjà la prochaine rentrée, non pour la paperasse, mais pour le changement d’institutrice, de classe, car même si l’école est très ouverte à l’inclusion, le changement risque d’être difficile pour mon loulou.

Enfin, no stress, no panic, nous avons tout l’été pour le préparer, hein!!!

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Maman de six enfants dont le petit dernier est TSA. Fondatrice et présidente de l'association "Autismopolis, le monde de Melvinn et ses amis", partenaire de l'association "Bouger pour l'autisme", dont je suis la coordonnatrice de l'antenne 71. Je sensibilise aussi à l'autisme via les réseaux sociaux (Facebook, Instagram et Twitter) Je suis aussi blogeuse et youtubeuse à mes heures perdues.