Voilà maintenant une semaine que tu es parti, enfin cinq jours plus exactement, depuis lundi. Pourtant, j’y suis habituée avec la garde partagée, mais je trouve ça dur, très dur, particulièrement aujourd’hui. C’était ma semaine et tu n’étais pas là… C’était ma semaine et je n’étais pas auprès de toi…
Tes sœurs non plus ne l’ont pas trouvé facile, malgré vos querelles d’enfants, tu leur manques énormément. Elles me l’ont signifié plus d’une fois, la larme à l’œil, qu’elles s’ennuyaient de toi. Elles se demandent comment tu vas, ce que tu fais de ton temps là-bas. Elles craignent que tu trouves ça trop long avant de pouvoir revenir à la maison. Elles ont hâte de pouvoir te revoir et te serrer dans leurs bras.
Les deux premiers soirs, tu m’as téléphoné. Ça semblait relativement bien aller. Puis, je n’ai plus eu de tes nouvelles du reste de la semaine. Est-ce parce que tu avais de la peine?
Comment ça se passe pour toi là-bas? Comment te sens-tu? J’ai tant de difficultés à t’imaginer aussi longtemps, loin de moi. Que fais-tu de tes journées, de tes soirées? As-tu droit à des moments de liberté? T’es-tu fait de nouveaux amis? Les intervenants sont-ils gentils?
Tant de questions qui me trottent dans la tête, tant de scénarios que je n’ose m’imaginer. J’espère juste que tu apprends à te contrôler, à gérer tes comportements et ton anxiété. Que tout ceci ne sera pas vain. Que tu grandiras dans tout ça. Je me sens tellement coupable de te savoir là-bas… Un jour à la fois…
Dimanche, je viendrai te chercher pour une sortie. Pour qu’on puisse profiter tous ensemble du moment présent, tes sœurs, toi et moi. Sans se soucier d’hier ou de demain, à simplement penser à aujourd’hui. Puis, nous reprendrons notre chemin, chacun de notre côté. Jusqu’à la prochaine fois, un jour à la fois…