La sacro-sainte justice

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Quand on vit sur un camping le temps des vacances, on vit un stress de tous les instants avec nos enfants en général. Je serais portée à croire que c’est d’autant plus stressant pour nous, parents d’enfants différents.

À travers les plans d’intervention et les recommandations sur chaque tempête, le principe de justice prend parfois le bord. Avec Tornade, il faut des règles claires, répéter au minimum et mettre du temps sur les retours. Le recadrer quand il s’éparpille, même s’il crie « lâche moi » comme si on le tenait fermement et ça, malgré les regards des autres. Pour Ouragan, il faut ignorer son bougonnage, la ramener sur le positif et surtout ne jamais montrer un signe d’impatience sinon la crise double d’intensité. Pour Tsunami, à 5 ans, il faut simplement expliquer la vie… Et ce, malgré qu’on ait tricoté un modèle plus pleurnicheur que la normale. Et n’oubliez pas que dès qu’on essaie de gérer la crise d’un, les deux autres veulent soit s’en mêler, soit détourner notre attention.

L’équité… Les conséquences… L’intensité… Ça  change avec chacun parce qu’en plus, on les connait nos tempêtes. Ce qui nécessite une intervention ou juste d’être ignoré…

Voulez-vous bien me dire alors quand 24 heures sur 24, 365 jours par année, 7 jours sur 7, pourquoi il y a des gens qui se permettent des commentaires sur notre travail parental?

Quand les êtres parfaits à la science infuse se mêlent de la crise de l’un ou l’autre, ils se croient aidants. Ils veulent que la crise s’apaise au plus vite; pour eux, pour la tempête en question, pour nous. Malheureusement, ils ne voient pas que les crises suivantes seront juste deux fois plus fortes et que ce sera deux fois plus fréquent. Juste parce qu’ils sont là… Oui, oui… Parce que s’ils ne sont pas dans le décor, des crises, il n’y en a presque pas. Dans notre système de justice, tout le monde connait son moule.

Parfois, au fond, on a juste envie de leur dire, « laisse-nous tranquille », nous aussi.

MAIS comment faire comprendre au commun des mortels notre quotidien, alors que dès qu’ils partagent le même espace vital que nous, nos tempêtes deviennent des petites Dramaqueens

Aahhh… Il n’y a vraiment aucune justice en ce bas monde… Apportez-moi le vin!

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Maman TDAH de trois tempêtes; Tornade 11 ans (TDAH avec impulsivité et trouble anxieux), Ouragan 9 ans (TDAH) et Tsunami 6 ans (trop jeune pour un diagnostic), je suis la douce moitié de mon petit mari (TDAH). À cela s'ajoute une grande sœur au pays des nuages que nous appelons affectueusement Coccinelle. Éducatrice en pouponnière ainsi qu'anciennement auteure de livre jeunesse, je me considère comme une sage dans l'art de la patience infinie...