Pronostics

0
712

Le pire ne vient pas du diagnostic, mais des pronostics.

Vous savez pourquoi les parents d’enfants différents courent les bilans, les tests, les thérapies, les formations et les forums?

Parce qu’on a la trouille de l’avenir, de ce qu’il va devenir et des pronostics sur ses chances d’être heureux, autonome et épanoui.

Le diagnostic ne met pas seulement un nom sur des difficultés, il projette un avenir dont on ne veut pas.

Jamais aucun parent n’acceptera cet avenir sombre qui parle de limitations et de dépendances que les pros nous présentent : c’est un combat, une course contre la montre et un pari sur ses potentiels.

Quand un pro dit : « Il ne fera jamais ça… » Le parent pense : « J’essayerai quand même. »

Quand un article parle de statistiques négatives, le parent pense : « Le mien sera l’exception. »

Quand un proche de la famille te dit que ça ne sert à rien, le parent pense que le moindre progrès vaut le coup de toute cette énergie.

On traverse les murs qu’on construit devant lui, on saute au-dessus des obstacles qu’il rencontre, on travaille chaque caillou sur son chemin pour qu’il apprenne à shooter dedans et toute personne qui essaye de nous ralentir, de nous dissuader ou de détruire notre travail rencontre la fureur du désespoir qui nous effraye au-delà de tout…

Le diagnostic n’est qu’un point de départ, un nom et jamais un non… Chaque parent entame cette course contre la montre avec tout son amour pour lui donner le meilleur de ses possibilités…

Tant que les pros n’auront pas compris cela, nous continuerons d’avancer plus vite qu’eux et de créer les thérapies et les outils dont nos enfants ont besoin. Car l’avenir de notre enfant est toujours aussi l’avenir de tous les autres… On ouvre la voie et chaque enfant est l’espoir de meilleurs pronostics pour les autres.

Mon combat est votre combat, notre combat contre leur inertie…

PARTAGER
Article précédentAutisme Montérégie
Article suivantQuand le diagnostic l’emporte sur les besoins de l’enfant
Professeure dans une école au public difficile, Liza pensait avoir tout vu de la différence jusqu'à ce qu'elle devienne maman d'un petit garçon extraordinaire qui a chamboulé ses convictions autant que son cœur. Les premières années furent marquées par la culpabilisation médicale et les nuits sans sommeil à tenter de comprendre un bébé qui ne voulait pas en être un et ne suivait pas l'évolution classique d'un enfant : entre les crises de colère et d'angoisse , les dinosaures et l'espace, il y avait de quoi se sentir perdue. Il a fallu entamer la longue marche des diagnostics mais Aspiboy est un filou qui ne rentre dans aucune case. Même dans sa différence, il est différent. Il a toutefois séduit par son humour et sa vivacité de nombreux internautes qui suivaient Liza devenue Maman Aspie pour la sphère Facebook et qui gère aussi le groupe de soutien Croco Mum pour les mamans différentes car ensemble, on est plus fortes.