Mon année 2016 a commencée rough un peu, beaucoup. J’ai fait face à la maladie de ma tante, atteinte d’un cancer du cerveau agressif, qui en 1 mois l’a emportée. Je suis encore triste de son départ car elle était ma deuxième mère, mais je suis contente qu’elle ne souffre plus. En m’occupant d’elle, j’ai réalisé que je m’en mettais beaucoup sur les épaules et que souvent, je me limitais à entrer dans un moule que mes paires ont établies avant moi, soit les femmes qui m’ont élevée. Avez-vous déjà vu un homme se limiter autant qu’une femme? Moi non et je parle de petits gestes du quotidien qui font que nous, les femmes, on fait ça compliqué quand ça pourrait être bin simple :
- Sortir pas coiffée. Mon chum frise et a les cheveux longs. Il prend une casquette et hop! Ça ne parait plus. Pourquoi je ne ferais pas pareil et que j’oubliais de me raser les jambes, le dessous de bras et que je portais une casquette ou une tuque pour sortir? Quand c’est l’hiver, ça se voit pas pantoute.
- S’occuper des enfants en public. Avez-vous remarqué que les hommes sont souvent à laisser les enfants être des enfants et que nous, les femmes, on veut qu’ils soient gentils, polis, tranquilles… Et tout ça, en courant comme des dindes en arrière d’eux pour montrer aux autres que l’on est de bonnes mères? FINI! Je vais laisser mes petits monstres être ce qu’ils sont et tout ça avec le sourire en regardant la face des autres qui me jugeront dans mon dos. Je sens que je vais y prendre goût à celle-là!
- Les hommes et leurs jeux vidéo. Mon homme, pour avoir la paix, joue à ses jeux sur son ordi. Ok! Mais en plus, il met des écouteurs gros comme sa tête pour ne plus entendre le doux bruit tellement relaxant de la maisonnée qui crie et hurle son désaccord sur l’émission à écouter ou bien le fameux : « Sont où mes affaires maman? » Pas de danger que mon homme entende le cri de la mort qui tue des enfants qui se chicanent pour la même bébelle. Alors j’ai décidé d’écrire ma fiction ou mes chroniques avec des écouteurs gros comme ma tête en chantant du Céline Dion et en barrant ma porte de chambre car mon bureau est là. Je ne sais pas ce que mon homme va faire quand il va m’entendre fausser en chantant My heart will go on à tue-tête…
- Un homme, ça mange ce que ça veut. Dans un buffet, tu vois un homme passer avec une assiette comble et le monde se dit que c’est un bon vivant, qu’il aime les petits plaisirs de la vie. On s’entends-tu qu’une femme qui fait pareil va se faire dire : « Est donc bin cochonne! » Alors oui mesdames, je vais être gourmande, car moi aussi j’aime les petits plaisirs de la vie! Manger c’est bon et j’ai bien l’intention de ne pas me laisser tomber. J’ai bien trop investi dans mes courbes pour arrêter tout ça maintenant!
Vous aurez deviné que ceci se veut humoristique et que c’est ma manière à moi de décompresser de la perte d’un membre de ma famille que j’adore. Mais derrière chaque affirmation, il y a un fond de vérité qui me fait prendre conscience que nous sommes coincées dans ce que la société attend de nous, les femmes. Ces barèmes que nous nous imposons ne sont là que pour le bien paraître, car une femme se doit d’être à son maximum en tout temps. Alors j’ai décidé de me relâcher un peu et de profiter de la vie car pourquoi s’en faire avec elle, personne ne s’en est sorti vivant à date!