Mes nuits depuis que je suis maman

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Être parents… quel beau cadeau! Ces petits êtres plein de vie qui remplissent nos coeurs de joie et de bonheur! Évidemment, viennentt avec ça, les responsabilités, les devoirs parentaux et les sacrifices. On s’adapte à notre nouvelle réalité de parents. Pour certains, c’est plus facile que d’autres. Je dirais que mon mari et moi, on s’en sort bien. Il y a des journées difficiles certes, on est souvent essoufflés, mais on s’adapte bien à nos vies un peu folles. Nous n’avons pas l’impression de s’être sacrifiés pour nos enfants, on a juste changé de rythme de vie et de priorités depuis que nos petits amours sont dans nos vies.

En général, on accepte bien notre nouvelle réalité de parents. Sauf pour une chose : les nuits! Le manque de sommeil! Jamais je n’aurais pensé être autant fatiguée! Parfois, le corps me fait mal et j’ai l’impression d’avoir les facultés affaiblies tellement je manque de sommeil! Bon, on est d’accord, tous les parents manquent de sommeil, mais vous et moi, parents d’enfants différents, on s’entend qu’on en manque une coche de plus!

J’ai un fils de 4 ans qui ne fait pas encore ses nuits. Il a une hypersensibilité sensorielle et il est anxieux. Il a besoin d’une routine précise pour pouvoir s’endormir. La routine prend environ 30 minutes chaque soir. Ça lui prend un autre 30 minutes pour tomber dans les bras de Morphée. Il a besoin que nous restions près de lui jusqu’à ce qu’il s’endorme. Lorsqu’il se réveille en pleine nuit, il vient nous chercher pour qu’on se couche auprès de lui. Le plus dur, c’est qu’il fait des terreurs nocturnes. Donc, il se réveille souvent… paniqué et inconsolable.

Ensuite, il y a Mathis, 3 ans qui est autiste. C’est bien connu, les enfants autistes ont souvent des troubles du sommeil, c’est bien le cas de mon fils. Mathis ne doit absolument pas faire de sieste le jour, même pas 15 minutes! Sinon c’est fichu! Il prendra des heures à s’endormir le soir. Nous avons essayé tous les horaires possibles de siestes : des petites, des grandes, le matin, l’après-midi, etc. Conclusion : à moins qu’il soit malade, pas de sieste pour Mathis! Lorsque vient le temps du coucher, mon petit TSA est souvent très agité, il faut alors que je le calme. Massage, compressions, petite musique douce, veilleuse apaisante, une petite berceuse et hop sous les couvertures. Malgré tous mes efforts, ça prend souvent une bonne heure pour qu’il s’endorme finalement. Évidemment, nous devons restés auprès de lui, sinon on peut oublier tout espoir qu’il s’endorme un jour!

Au bout de deux ou trois heures de sommeil, il se réveille. Il ne s’endort plus du tout. Souvent, je m’en rends compte car je l’entends se promener dans la maison. Il va boire du jus ou va s’installer sur le divan en espérant qu’on se lève bientôt. Si je suis chanceuse, il viendra me rejoindre dans mon lit et se rendormira au bout d’une heure ou deux. Il se réveille en moyenne deux fois par nuit, reste debout une heure ou deux, parfois trois. En général, il est calme, il comprend qu’il ne doit pas faire de bruit, mais malheureusement, il y a des fois où il se réveille angoissé et pleure beaucoup. Nous essayons par tous les moyens de le rassurer, mais comme il est non-verbal, c’est difficile de savoir ce qui ne va pas. Nous finissons toujours par le calmer, mais c’est parfois long avant d’y arriver.

Si vous faites le calcul, ça ne nous laisse pas beaucoup d’heures de sommeil. Attendez… il en reste un! Bébé Théo, 21 mois, ne fait pas ses nuits. Il se réveille encore trois ou quatre fois par nuit! Heureusement, il se rendort en général rapidement. Il suffit de le bercer quelques minutes ou que je l’invite à venir dormir avec moi pour qu’il se rendorme paisiblement au creux de mes bras. Comme si ce n’était pas assez, au moins une à deux fois par semaine, lorsque ma tête touche enfin l’oreiller dont j’ai tant rêvé, mon esprit est hanté par milles et une questions ou inquiétudes qui m’empêchent de dormir.

Le jour, mon plus grand fréquente une pré-maternelle 4 jours par semaine, mais les deux autres restent avec moi à la maison. Pas besoin de vous dire que les longues siestes dont je rêve tant ne sont pas possibles pour l’instant… et elles ne seront pas possibles pour encore un long moment parce que le petit dernier de la famille est en route! Bébé 4 arrivera vers la fin du mois d’août.

C’est vraiment ce que je trouve le plus difficile depuis que je suis maman, le manque de sommeil. Il faut croire que même si c’est ultra pénible de ne pas dormir et que mon conjoint et moi on a parfois l’impression que la fatigue est tellement intense qu’on y arrivera pas, et bien ça ne nous empêche pas d’être heureux et de profiter de chaque précieux moment avec nos petits trésors. Je lui dis souvent en riant : on aura tout le temps de dormir quand on sera mort!

Et vous, comment se passent vos nuits avec vos petits cocos?

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Mère de 4 enfants, Christine a toujours su qu’elle réaliserait un jour son plus grand rêve, celui de devenir maman. Ayant travaillé plusieurs années auprès d’enfants autistes, elle croyait bien maîtriser toutes les facettes de la différence, mais lorsque son deuxième fils est né autiste, à sa grande surprise, elle réalisa qu’au fond, elle ne savait pas grand-chose sur le sujet! Son premier fils vit avec un trouble de l'information sensorielle ainsi qu'avec un trouble anxieux, son troisième fils, qu'à tant lui, vit avec une dyspraxie verbale. Le quotidien de cette famille différente est loin d'être ordinaire! Christine est aujourd'hui représentante pour des outils sensoriels et des jeux éducatifs chez Équipement de bureau Robert Légaré. Elle vous partagera ici, ses bons et moins bons moments, ainsi que ses coups de cœur en espérant sensibiliser, informer et toucher les lecteurs sur l'autisme et tout ce qui l'entoure.