Noël, joyeux moments. Vraiment?

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Noël approche et je sens ta fébrilité dans tout cet engouement. Les vacances, les cadeaux, les bons moments que tu passeras en famille. Une partie de toi a vraiment hâte, ce côté enfantin en toi resurgit comme la plupart des enfants.

Mais faut se l’avouer mon amour, la côte qu’on montait depuis le début de l’année scolaire est en train de se transformer en pente descendante. J’ai peur, je te vois retourner vers ce tourbillon et même si je voulais l’arrêter, je le sens, je te perds. Les crises se multiplient, le regard vide, tu avances machinalement. Je me rends compte que ta vie sera ça, des hauts et des méchants bas. Et même si je sais qu’on doit s’accrocher au bonheur, tes parties grises me font peur et m’attristent.

C’est comme si j’avais enfin trouvé la colle qui avait recollé tes morceaux brisés, cette colle que j’avais tant espérée, était là. Elle tenait les parties de ton être qui avait mal. Mais c’est comme si la chaleur en toi qui émane de ton côté obscur faisait fondre tous mes efforts et peu à peu, je revoyais les même morceaux tomber et se fracasser au sol. J’ai beau courir les spécialistes, essayer de rattraper les morceaux que la colle ne tient plus, je n’y arrive pas. C’est trop pour moi. Juste trop.

Même si je souhaitais de tout cœur réussir, mon amour pour toi n’est pas assez. Je le sais, je le sens. Tu m’échappes comme un savon mouillé entre les doigts, tu te faufiles sans que je réussisse à te retenir.

Et même si chaque fois que ça va mieux je souhaite fort que ce soit ça le futur, au plus profond de moi, je le sais que ça reviendra.

Alors mon amour, comme d’habitude, je serai là, prête à t’épauler. À en oublier mon propre souffle, à oublier ma Vie car tu es ma Vie. Si toi tu ne vas pas bien alors comment pourrais-je bien aller? C’est impossible.

Je ne sais pas combien de temps je tiendrai. J’espère tenir assez longtemps, jusqu’à ton dernier souffle, car je ne veux pas te laisser seul avec toi-même. Je veux être là, même si ça implique de m’y perdre moi-même. Je t’aime mon amour.

Alors ensemble essayons de faire un pas, essayons de vivre du bonheur. Une journée à la fois, une minute à la fois.

Alors mon cœur, montre-moi ta liste de demandes pour le Père Noël. Car tu mérites chaque demande. Je suis, malgré tout, très fière de toi.

Je t’aime.

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Je suis maman d'un merveilleux garçon qui a un TDAH et un TSA sans déficience intellectuelle. J'ai toujours été sensible à la maladie et aux troubles mentaux, je suis d'ailleurs préposée aux bénéficiaires. Mon fils réussit à faire ressortir le meilleur de moi-même. Le but de mes textes est d'évacuer mais surtout de conscientiser le monde à la différence et aux troubles mentaux ainsi qu'à leurs aspects dans la vie de tous les jours. J'espère vous toucher par mes écrits autant que moi je suis touchée en les écrivant.