Voir son enfant se nourrir de la vie, sans amis, déchire le cœur de tout parent vivant avec un enfant différent.
La beauté de la vie, c’est aussi de voir des enfants partager leur quotidien avec le mien.
C’est d’entendre tôt le matin ou à tout moment de la journée, des petites mains qui cognent à ma porte pour venir voir mon petit coco, pour lui faire un câlin, pour s’amuser avec lui jusqu’au crépuscule et de partager avec lui de doux moments qu’est la vie d’un enfant.
La différence crée parfois des distances.
Celui ou celle qui pose son regard sur cette différence sans compréhension, sans ouverture, par méconnaissance ou en toute conscience crée un trou dans le cœur des parents d’enfant différent.
Depuis plus de quatre ans, un fossé s’est creusé… Voir son enfant s’amuser seul, s’étourdir, rire, chanter, danser et célébrer la vie sans amis, amplifie malgré nous, sa différence.
Lentement, mais sûrement, la petite chenille s’est transformée… Elle est sortie de son cocon puis a fait la rencontre de l’indifférence face à sa différence. Deux magnifiques cocottes qui osent aller vers mon petit papillon de nuit.
Leurs petites mains cognent à ma porte. Elles l’accueillent candidement quand c’est lui qui ose. Sans même tout savoir ni même tout comprendre, elles acceptent son humeur du moment.
Dans sa recherche de solitude, elles se retirent sans fracas et reviennent tout sourire!
Ce soir, le visage ravi, les yeux humides et le cœur léger, j’observais mon petit coco courir, sourire à pleine dents, entouré d’enfants indifférents face à sa différence!
Des enfants qui voient et comprennent à leur manière ce qu’il est! Leurs parents, nos voisins, voisines ont semé… Nous récoltons, l’ouverture, l’acceptation et la compréhension.
Un baume sur notre cœur de parents de voir enfin notre petit coco s’épanouir et vivre ces beaux moments d’être un enfant entouré d’enfants.