Le plus dur, ce n’est pas la différence.
Le plus dur, ce ne sont pas les nuits sans sommeil.
Le plus dur, ce n’est pas le regard des gens.
Le plus dur, ce n’est pas le jugement de la famille.
Le plus dur, ce ne sont pas les journées sans fin entre les rendez-vous, les crises et les questions.
Le plus dur, ce n’est pas l’ignorance ni la maladresse de ceux qui pensent savoir mais ne comprennent rien.
Le plus dur, ce n’est pas de se poser mille questions et de craindre l’avenir.
Le plus dur, ce n’est pas le diagnostic ni la prise en charge ni les aménagements à l’école ni les heures passées à lui apprendre des choses qui sont simples pour les autres.
Le plus dur, ce n’est pas d’être sa maman.
Le plus dur, c’est la solitude.
Le plus dur, c’est de vivre enfermée entre quatre murs pendant des jours parce qu’il n’est pas en état de sortir.
Le plus dur, c’est de ne pas pouvoir participer aux activités sociales, familiales et festives avec les autres.
Le plus dur, c’est de ne voir que des pros, des professeurs ou des gens différents parce que le monde n’est pas adapté et que les amies disparaissent dans le rétroviseur de la vie.
Le plus dur, c’est d’être au milieu d’une foule, mais seule face à la crise, de sentir les regards et mourir intérieurement.
Le plus dur, c’est de ne plus rien avoir d’autre à raconter.
Le plus dur, c’est de ne plus exister pour soi et d’angoisser de ne plus exister pour lui.
Le plus dur, c’est d’être seule face à cette vie de besoins et de ressources.
Le plus dur, c’est de ne plus jamais être seule, mais d’être seule pour toujours.