La folie

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Chaque personne a sa manière bien à elle de dire « je t’aime! » Koko me disait, petit : « Je t’aime gros comme la police maman! » Lolo lui, m’appelait petit : « Maman m’amour piscine! » Ok mes fils avaient de drôles de références pour quantifier leur amour pour moi mais bon, rien ne sonnait plus doux à mes oreilles!

Maintenant qu’ils sont grands (c’est ce qu’ils croient, eux, du haut de leur 5 et 7 ans), ils se contentent d’un bref « je t’aime » par-ci, par-là et ajoutent à ma demande quand j’ai besoin de plus « gros comment? » : « Comme le ciel, la terre, l’univers et plus encore! »

Ah que là je me sens bien! C’est moi qui leur aie appris ce sublime témoignage d’amour, à grand coup de chantage (t’auras pas ce que tu veux si tu ne me dis pas gros comment tu m’aimes).

Pour ma part, j’ai toujours dit à mes fils : « Je t’aime à la folie folle amoureuse! »

Hum, maintenant que j’y pense, je vois bien qu’instinctivement, je savais que mon parcours avec eux serait teinté de folie!

Et chez moi, la folie c’est, entre autres :

  • Avoir dormi trop de nuits couchée sur le plancher quand Lolo était bébé, en lui tenant la main au travers les barreaux de sa bassinette, parce qu’il était le plus intense des nourrissons et que tout était prétexte à être rassuré;
  • Prendre des marches avec mon enfant d’à peine 1 an et demi qui refuse de donner la main, donc lui apprendre à m’attendre au stop parce que lui apprendre à donner la main a été un combat en vain;
  • Enlever le banc d’appoint de Koko à la table  quand il commence à perdre ses dents (et il ne les a pas perdues tôt, j’vous le dis) parce que sans ça, il ne tenait pas sur sa chaise;
  • Ne plus remarquer le bleu dans le dos de Lolo à longueur d’année parce qu’il bouge tellement à table qu’il se frotte jour après jour au même endroit;
  • Avoir terminé mon repas, terminé la vaisselle et commencé le bain de Koko alors que Lolo mange encore son repas (froid) parce qu’il parle, parle, parle mais ne mange pas. Il est bien élevé lui : on ne parle pas la bouche pleine;
  • Rire jaune quand Koko crie au livreur de pizza : « Heille ma mère dit que t’es un lutin! »;
  • Rassurer les autres, leur dire de continuer à respirer malgré les pirouettes de Lolo partout, tout le temps : « Pas de problème, c’est un pro, il ne va pas se blesser! Ben en fait, oui il va sûrement se blesser, mais je suis commanditée par Band Aid alors je vous le dis ce n’est pas grave »;
  • Changer Lolo de bobette 100 fois par jour durant plus d’un an parce que : « Oups maman, c’est juste une p’tite goutte! »;
  • Avoir des chansons comme : « Au clair de la lune » et « Pourquoi t’es dans la lune » dans la tête à longueur de journée parce Koko, mais surtout Lolo répliquent sans cesse : « Maman j’étais dans la lune! » avec en prime un « J’ai ben le droit! »;
  • Avoir comme exercice physique de parcourir des kilomètres de marche, chez moi, pour aller dire ceci ou cela à un ou à l’autre parce que vaut mieux les occuper séparément, chacun à leur extrémité de la maison et parce qu’il faut avoir le contact visuel pour leur parler sinon on les appelle (une fois, deux fois, trois fois trop fort) et on se fait crier après, à coup sûr, que « ce n’est pas nécessaire de crier, on n’est pas sourds! »;
  • Prendre une marche en criant à Koko de ne pas aller trop vite et à Lolo de marcher plus vite, donc marcher seule même en famille;
  • Aller au Pays des Merveilles avec des enfants de 4 et 6 ans, encore dans une poussette, parce qu’il faut que tu attaches ça ces p’tites bêtes là un moment donné, si tu veux en voir toi aussi des merveilles;
  • Finalement, devenir accroc à une vie de fou et en ajouter à la tâche familiale, au grand damn de mon entourage, avec un chat, un chien, un poisson, une souris et accepter le fait que jamais je ne vais avoir d’autorité sur un chien moi, parce que je n’ai pas le temps de l’élever et qu’il vit dans une maison de fou après tout!

J’ai déjà entendu dire : « Un fou qui sait qu’il est fou est moins fou qu’un fou qui ne sait pas qu’il est fou »!

Sur ce, Koko et Lolo, je vous aime à la FOLIE FOLLE AMOUREUSE !!!

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Mère monoparentale de deux magnifiques tornades, menant de front le rôle de maman et papa (le géniteur des dites tornades ne s’investissant pas suffisamment pour porter le titre de Père)! Travailleuse sociale dévouée et rigoureuse œuvrant au sein de familles en difficulté depuis plus de 15 ans, qui dans le chaos organisé d’une vie familiale et professionnelle exigeante, cherche aussi à vivre une vie de femme, quand (ou si !?!) le temps le permet! Déterminée, fonceuse et impulsive parfois (moins souvent maintenant)! Farouche protectrice de sa marmaille, bouclier entre le monde et deux garçons intenses, excessifs, grouillants, surprenants et oh! combien vifs d’esprit, sensibles et gratifiants! Nouvellement passionnée pour l’écriture, qui souhaitons-le rejoindra ceux qui ont aussi une vie différente …