Dans ma quête de réponses liées à l’autisme de mon garçon, je me suis mise à lire compulsivement tous les témoignages de parents et de famille vivant avec ce trouble. J’avais besoin de savoir à quoi m’attendre, j’avais besoin de me faire dire qu’un jour ce diagnostic ferait moins mal. J’avais surtout besoin de me faire rassurer. Que quelqu’un me dise qu’un jour, je réussirais à voir d’autre chose que l’autisme dans les yeux de mon fils. J’étais alors qu’au balbutiement de mon processus d’acceptation. Et je n’étais pas prête à tout lire…
Je suis tombée par hasard sur le témoignage de Vanessa Sicotte, cette blogueuse-animatrice-créatrice que j’adore!!! Elle écrivait sur l’autisme de son garçon d’une merveilleuse façon. Dans son texte, elle y est allée d’une phrase choc qui résonne encore en moi : « Ce jour-là, la vie nous a fait le plus cadeau… celui de la différence. »
Je suis incapable à ce jour de vous décrire la fureur qui est montée en moi lorsque j’ai lu cette phrase! Comment pouvait-elle oser me dire qu’un jour, j’allais être capable de voir toutes ces difficultés comme un cadeau?! Hein, comment??!!
Je m’excuse fille, mais c’est mission impossible! Je ne suis pas Bouddha, le Dalaï-lama ou mère Teresa. Oh que no!
Et pourtant, j’y suis arrivée. Bon, on se calme, ce n’est pas un cadeau tous les jours. Mais j’arrive maintenant à comprendre ce qu’elle voulait dire. Bien humblement.
Depuis deux ans, j’ai appris que la différence de mon garçon fait ressortir le meilleur de nous : ma patience, ma créativité et mon lâcher prise, l’empathie et l’altruisme de ma fille, la générosité et l’ouverture d’esprit de mon mari. Ne serait-ce que pour ça, je dois dire et accepter que la différence est un cadeau dans nos vies. Ce n’est pas facile à dire, ce n’est pas facile à accepter, ce n’est pas facile à avouer… Mais, la différence de mon garçon a fait de moi un meilleur être humain.