Hommage à Sophie, une mère extraordinaire

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 *** Spécial Fêtes des Mères ***

Elle est une mère-courage, une mère-aimante, une mère-soignante, une mère-tigresse, une mère-clown et une mère-femme. Son prénom : Sophie.

D’octobre à novembre 2003, elle a décidé de braver la mort. Parce que Sophie, lorsqu’elle a une idée derrière la tête, elle ne l’a pas dans les talons. Le cœur et le cerveau ont travaillé de concert pour braver la pré-éclampsie qui menaçait sa vie et celle qu’elle portait si fièrement dans son ventre.

Je la revois encore au bord de la piscine, à Cap Tremblant, dans son maillot de maternité bleu. Elle caressait son « petit ventre » et voulait tant que sa petite colline de vie paraisse aux yeux de tous et toutes. C’était l’été. C’était avant l’automne furieux qui l’attendait…

Sophie savait qu’elle n’accoucherait pas à terme, mais voulait à tout prix franchir le cap du 27 semaines. À partir de ce point, l’enfant peut être plus « viable ».  Pour y arriver, elle mit vie sur table jusqu’à ce que les médecins exigent de l’accoucher afin qu’elle ne perde pas sa mise… c’est-à-dire sa vie.

Grand prématuré… C’était le chapitre 1 d’une vie qui a connu jusqu’à ce jour son lot d’embûches, de peines et de passages à vide, mais aussi des moments de bonheur, d’espoir et de belle folie, parce que Sophie est aussi une mère-capitaine.

La recherche des spécialistes, la prise des rendez-vous, aller aux réunions, garder la tête haute quand Laurent – c’est notre fils – n’avait pas une bonne journée, enlever et remettre sa lentille dans son œil gauche, l’inscription à l’école, lui trouver des activités, tout ça, c’est elle. Son flair a permis à notre fils de bien tirer son épingle du jeu, de faire des progrès, de développer nombre d’habiletés qui s’acquièrent facilement pour un enfant « normal », d’avoir un parcours scolaire dans lequel il peut s’épanouir librement, capitaliser sur ses forces.

J’ai beaucoup appris grâce à elle. Maintenant que c’est à moi de mener notre fils dans ce chemin de prises de rendez-vous, je sais que je le fais plus facilement grâce à son débroussaillage et son dessouchage. Surtout avec l’autisme, cette nouvelle épreuve qui nous entraîne dans un nouveau dédale de questions.

Heureusement que Sophie est là.  Elle est une mère-courage, une mère-aimante, une mère-soignante, une mère-tigresse, une mère-clown et une mère-femme.

Patrice

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