Enfant en échec, recommencer son année ou pas?

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Notre fils a commencé les séances en orthophonie à l’âge de 3 ans. Il ne parlait pratiquement pas et son discours demeurait inintelligible pour la plupart des gens. Notre fantastique système de santé-éducation nous dirige vers le privé afin d’évaluer notre petit trésor.

Après plus de 10 000$ en évaluations diverses et séances, notre blondinet est diagnostiqué dysphasique de modéré à sévère, oups, on dit maintenant troubles primaires du langage! C’est complètement du chinois pour nous. Son trouble TDAH, d’accord, nous connaissons, nous sommes déjà passés par là, mais c’est quoi la dysphasie?

Je tiens à spécifier que nous avons eu la possibilité financière de se tourner vers le privé. Sans être riche, nous pouvions au moins faire ce choix! Mais je pense souvent à ceux qui ne peuvent se permettre ce choix… Commence alors l’apprentissage de ce trouble neurologique, nous voulons tout savoir. Plus on s’informe, plus on s’inquiète… Sachez que cette condition est tellement variable qu’il est difficile de un, approuver un diagnostic, de deux, établir un plan de match.

Cette situation fut confirmée par l’orthophoniste de mon fils lors de sa maternelle. Je me retiens de la nommer, mais elle a été un ange sur notre parcours. Nous avions travaillé avec plusieurs orthophonistes, mais celle-ci, a fait une vraie différence (merci MNB). La première année, changement d’école, d’intervenants, d’orthophonistes. Ce n’est pas grave, nous allons nous remonter les manches, encore une fois!

Tous les conditions dites « DYS », dont la dysphasie, ont souvent des troubles associés. Opposition, agressivité, etc. Notre fils a un TDAH avec opposition et anxiété. Je crois qu’à ce moment, nous nous pensions bien outillés, vu la condition de sa sœur TDAH sévère… FAUX! Chaque enfant est différent et les interventions aussi.

Je saute volontairement plusieurs mois, à cette fin de l’année scolaire 2015-2016.

Malgré notre implication, celle des personnes ressources en place, que je remercie d’ailleurs, il y a un bureaucrate, derrière son bureau bien protégé de la population, qui doit décider qui aura de l’aide ou pas. Dans notre système scolaire en place, il existe une forme de classification des élèves. Ceux dits « normaux », ceux qui ont besoin de besoins complémentaires « selon des cotes » et ceux qui ont des besoins spécifiques, les classes spécialisées.

Notre fils tombe entre « normaux » et « besoins complémentaires », selon les magnifiques codages mise en place.

Qu’en est-il maintenant des conséquences? Notre enfant, si intelligent soit-il, sera, à la rentrée scolaire 2016-2017, encore en première année… Nous ne pouvons blâmer les intervenants. Juste ce système qui a des défaillances majeures selon moi. Comment lui expliquer la situation? Nous ne le ferons pas avant la fin de l’été, afin de minimiser son angoisse, mais ce stress, nous le vivons comme parent en ce moment. Nous voulons tout ce que parent veut, le bonheur et l’épanouissement de notre enfant!

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Passionnée de communication et d'écriture, le journalisme était ma vocation. Une merveilleuse personne s'est dressée sur mon chemin; ma fille, puis mon fils, 5 ans plus tard. Tous deux TDAH sévère, le benjamin étant aussi dysphasique. J'ai décidé de ne pas laisser les autres décider pour moi. Je me bats depuis 3 ans avec ce groupe né d'une impulsion; ''Plus de services au Québec pour nos enfants différents''. Je tiens à partager avec vous ces moments merveilleux, mais aussi les plus sombres, afin que vous sachiez que vous n'êtes pas seule(s).